Thérapeutiques antalgiques, médicamenteuses et non médicamenteuses
Rang | Rubrique | Intitulé | Descriptif |
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A | Prise en charge | Droit des patients à être soulagé d'une douleur | Connaître le cadre législatif et déontologique de la prise en charge de la douleur |
A | Prise en charge | Évaluation d'un traitement antalgique | Savoir fixer les objectifs d'un traitement médicamenteux et non médicamenteux. Connaître les moyens d'évaluation de son efficacité et de ses risques |
A | Prise en charge | Stratégies de prise en charge de la douleur nociceptive | Particularités de prise en charge de la douleur nociceptive : douleurs aiguës, post-traumatiques et postopératoires, douleurs procédurales |
A | Prise en charge | Stratégies de prise en charge de la douleur neuropathique | Particularités de prise en charge de la douleur neuropathique : antalgiques spécifiques, neurostimulation, approches non médicamenteuses |
A | Prise en charge | Antalgiques de palier I | Maniement du paracétamol, des anti-inflammatoires non stéroïdiens et du néfopam : efficacité, effets indésirables, risques |
A | Prise en charge | Antalgiques de palier II | Maniement des antalgiques de palier II : indications, effets indésirables, risques de mésusage |
A | Prise en charge | Antalgiques de palier III | Stratégies d'utilisation des opioïdes forts en douleur aiguë, cancéreuse et chronique bénigne. Analgésie multimodale, titration, analgésie contrôlée par le patient. Dépistage des mésusages |
A | Prise en charge | Principe de l'analgésie multimodale | Pour la douleur aiguë et chronique |
B | Prise en charge | Antidépresseurs à visée antalgique | Prescrire et expliquer l'intérêt d'un antidépresseur à visée antalgique |
B | Prise en charge | Antiépileptiques à visée antalgique | Prescrire et expliquer l'intérêt d'un antiépileptique à visée antalgique |
B | Prise en charge | Myorelaxants | Énumérer les principaux myorelaxants en fonction de leurs principales indications analgésiques, leur mécanisme d'action |
A | Prise en charge | Antispasmodiques | Énumérer les principales indications d'analgésie par antispasmodiques |
A | Prise en charge | Anesthésiques par voie locale et locorégionale | Être capable de prescrire et mettre en place un patch pour prévenir la douleur procédurale |
B | Prise en charge | Anesthésiques par voie locale et locorégionale | Énumérer les principales indications d'analgésie par anesthésiques locaux : patch pour douleur neuropathique, analgésie locorégionale |
B | Prise en charge | Connaître les modalités d'action, les indications, les contre-indications du protoxyde d'azote, ainsi que ses effets secondaires incluant le mésusage | Connaître les modalités d'action, les indications, les contre-indications du protoxyde d'azote, ainsi que ses effets secondaires incluant le mésusage |
B | Prise en charge | Prise en charge non médicamenteuse | Connaître les différentes approches antalgiques non médicamenteuses et leurs niveaux de preuve : acupuncture, hypnose, médecine manuelle et physique, ostéopathie, psychothérapie, thérapeutiques cognitivo-comportementales, principes inspirés de l'hypnose conversationnelle pour tous : distraction, choix des mots, approche du patient algique ou ayant une procédure potentiellement douloureuse, neurostimulation |
B | Prise en charge | Éducation thérapeutique au traitement antalgique | Connaître les principales informations à délivrer aux patients |
B | Prise en charge | Effet placebo et douleur | Connaître les mécanismes de l'effet placebo en douleur et son utilisation possible |
Vignette clinique
Monsieur X., âgé de 45 ans, est admis aux urgences pour des douleurs lombaires irradiant à la fesse, la face postérieure de la cuisse et de la jambe droite, apparues il y a 8 jours au décours d’un effort de soulèvement dans le cadre de son travail. Il est peintre.
Antécédent : tabagisme à 20 paquets-années, méniscectomie du genou gauche.
Il a consulté son médecin traitant qui lui a prescrit 72 heures d’arrêt de travail et du paracétamol 2 400 mg par jour associé à de la codéine 200 mg par jour.
Malgré ce traitement, la douleur s’est amplifiée.
Aux urgences : échelle numérique de la douleur (EN) à 9/10, PA 150/80 mmHg, FC 80/min, SpO2 en air ambiant 96 %, FR 29 cycles/min, température 37,1 °C, poids 75 kg, taille 175 cm.
Il est allongé en chien de fusil. Il existe un signe de Lasègue à 20°, la souplesse lombaire est impossible à mesurer car il a du mal à se mettre debout, avec une scoliose du rachis lombaire. Il n’y a pas de déficit moteur, ni sensitif des membres inférieurs, pas de trouble vésico-sphinctérien, pas d’anesthésie en selle et la contractilité du sphincter anal est normale. Vous diagnostiquez une lombosciatique S1 sur conflit disco-radiculaire.
Compte tenu de l’intensité des douleurs, l’interne de garde prescrit une titration avec du chlorhydrate de morphine IV : 3 mg toutes les 5 minutes jusqu’à l’obtention d’une EVA < 4/10, sans dépasser quatre injections (une nouvelle évaluation médicale devra être réalisée après quatre injections). Il demande à l’infirmière de surveiller l’état de conscience, la fréquence respiratoire, la PA, la FC et la SpO2. Elle devra le rappeler si le patient devient somnolent ou si la fréquence respiratoire est ≤ 10/minute. Il lui demande d’avoir à disposition de la naloxone.
Sa douleur diminue à 3/10 après deux injections. L’évaluation de la douleur sera alors réalisée toutes les heures. Du sulfate de morphine par voie orale à libération immédiate 10 mg sera proposé au patient dès que l’EVA sera ≥ 4/10, en respectant 1 heure entre chaque prise et sans dépasser quatre prises sur 4 heures. La dose consommée sur 24 heures pourra être calculée le lendemain et répartie sur six prises par jour (toutes les 4 heures) avec la possibilité d’avoir une interdose en cas de pic douloureux.
Pour avoir une antalgie multimodale, un AINS et du paracétamol sont associés.
Légende :
Dans le respect de la Réforme du deuxième cycle des études médicales (R2C), les connaissances rassemblées sur ce site sont hiérarchisées en rang A, rang B et rang C à l'aide de balises et d'un code couleur :
Connaissances fondamentales que tout étudiant doit connaître en fin de deuxième cycle.
Connaissances essentielles à la pratique mais relevant d'un savoir plus spécialisé que tout interne d'une spécialité doit connaître au premier jour de son DES.
Connaissances spécifiques à un DES donné (troisième cycle).