Cas clinique n° 9


Monsieur I., cinquante-trois ans, souffrent depuis six mois d'une polyarthrite de début brutal aux genoux puis qui a touché ensuite successivement les deux poignets, les métacarpophalangiennes (prédominant sur les 2e et 3e rayons) et les chevilles. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont peu efficaces et la polyarthrite reste douloureuse sous 15 mg de Cortancyl®, avec une raideur matinale de deux heures et de nombreux réveils nocturnes.
Il s'agit d'un patient ayant une intoxication tabagique de 100 paquets-années. Il a été opéré, un an avant la polyarthrite, d'un carcinome épidermoïde du lobe supérieur droit. Le bilan d'extension était négatif et l'exérèse de la tumeur a été complète. L'intervention s'est compliquée d'une embolie pulmonaire traitée par anticoagulants.
L'examen clinique montre la persistance de synovites des articulations douloureuses et un hippocratisme digital, sans autre élément d'orientation. La VS est à 59 mm à la première heure ; la CRP est à 30 mg/L ; la calcémie est normale ainsi que le bilan hépatique. L'examen du liquide synovial du genou montre 20 000 éléments/mm3 dont 90 % de polynucléaires, sans germe ni microcristaux. Les facteurs rhumatoïdes sont négatifs. Des anticorps antinucléaires sont présents à taux faible (1/160).
Des radiographies des mains et une radiographie pulmonaire sont réalisées (fig. 27 et 28).


cas clinique
Fig. 27


cas clinique
Fig. 28

Question N° : 1

Quelles sont vos hypothèses diagnostiques :

  • A - polyarthrite rhumatoïde
  • B - polyarthrite paranéoplasique
  • C - chondrocalcinose
  • D - pseudo-polyarthrite rhizomélique
  • E - connectivite

Votre réponse :


Question N° : 2

Quels examens complémentaires demandez-vous ?

  • A - radiographie des avant-pieds de 3/4
  • B - dosage d'anticorps antipeptides citrullinés
  • C - scanner thoraco-abdomino-pelvien
  • D - dosage d'anticorps anti-ADN natif
  • E - dosage d'anticorps anticardiolipine

Votre réponse :


Question N° : 3

Tous les examens demandés reviennent normaux en dehors d'anticorps antinucléaires à 160 UI/L connus. Quels traitements peuvent être débutés (hors des contre-indications) ou modifiés ?

  • A - antalgiques
  • B - méthotrexate
  • C - inhibiteur du TNFα
  • D - azathioprine
  • E - infiltration de corticoïdes dans le genou

Votre réponse :


Question N° : 4

Que surveillez-vous dans le suivi de ce patient ?

  • A - l'apparition de nouveaux signes cliniques
  • B - la numération-formule sanguine, les plaquettes
  • C - les anticorps antinucléaires
  • D - le syndrome inflammatoire
  • E - le bilan hépatique : SGOT, SGPT, GGT

Votre réponse :


Le patient étant de plus en plus gêné par ses douleurs et limitations d'amplitude, vous décidez de lui prescrire de la kinésithérapie. Il a des difficultés croissantes à assumer ses tâches quotidiennes.

Question N° : 5

Quelles sont les grandes catégories de techniques antalgiques que peut employer le kinésithérapeute ?

  • A - massages
  • B - thermothérapie
  • C - électrothérapie
  • D - ultrasons
  • E - mobilisation active

Votre réponse :


Vous décidez de faire appel à un ergothérapeute libéral pour revoir l'organisation du domicile.

Question N° : 6

Parmi les propositions suivantes concernant les modalités de prise en charge, lesquelles sont exactes ?

  • A - les séances de rééducation réalisées par un kinésithérapeute sur prescription médicale sont remboursées par la Sécurité sociale
  • B - les séances d'ergothérapies réalisées par un ergothérapeute sur prescription médicale ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale
  • C - les séances de balnéothérapie réalisées par un kinésithérapeute sur prescription médicale sont remboursées par la Sécurité sociale
  • D - les séances de thalassothérapie réalisées par un kinésithérapeute sont remboursées par la Sécurité sociale
  • E - les transports en lien avec les séances de rééducation fonctionnelle réalisées par un kinésithérapeute sur prescription médicale sont remboursés par la Sécurité sociale

Votre réponse :


Vous constatez un enraidissement articulaire croissant à l'examen clinique.

Question N° : 7

Par quelles techniques le kinésithérapeute pourra-t-il améliorer l'usage des membres supérieurs à court et long terme ?

  • A - séances de rééducation réalisées en mobilisation passive à sec
  • B - séances de rééducation réalisées en mobilisation active à sec
  • C - séances de rééducation réalisées en mobilisation active dans l'eau (balnéothérapie)
  • D - séances de renforcement des muscles périarticulaires
  • E - apprentissage au patient de l'auto-rééducation

Votre réponse :