Cas clinique n° 2


Monsieur B., quarante-quatre ans, professeur de mathématiques, sans antécédents, vient vous consulter pour une lombalgie irradiant dans le membre inférieur gauche.
La douleur lombaire est apparue il y a quinze jours après un effort de soulèvement. Il s'agit d'une douleur lombaire basse, relativement supportable, irradiant à la face postéro-externe de la cuisse, à la face externe de la jambe et au dos du pied. La douleur est aggravée par les efforts, soulagée par le repos, impulsive à la toux.
Son seul antécédent est une malposition urétérale opérée dans l'enfance.
L'examen clinique montre un signe de Lasègue à gauche à 55°, une colonne lombaire enraidie et douloureuse à la palpation. Il n'y a pas d'anomalie à l'examen neurologique, pas de fièvre, pas d'altération de l'état général.
Il vous apporte ses radiographies et son scanner qui explore L5-S1 et L4-L5 (fig. 2 à 5).


cas clinique
Fig. 3


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Fig. 2


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Fig. 4


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Fig. 5

Question N° : 1

Quel est le diagnostic à évoquer ?

  • A - lombosciatique L5 gauche
  • B - lombosciatique S1 gauche
  • C - lombocruralgie L4 gauche
  • D - lumbago
  • E - spondylarthrite ankylosante

Votre réponse :


Question N° : 2

Quel mécanisme évoquez-vous en priorité ?

  • A - arthrose lombaire
  • B - hernie discale
  • C - fracture vertébrale post-traumatique
  • D - contracture musculaire paravertébrale
  • E - tumeur vertébrale

Votre réponse :


Question N° : 3

Cet épisode douloureux et invalidant dure depuis plus de 15 jours, quel examen paraclinique prescrire à Monsieur B. ?

  • A - bilan biologique inflammatoire
  • B - une nouvelle radiographie standard du rachis lombosacré F + P
  • C - imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) lombaire
  • D - électromyogramme des membres inférieurs
  • E - aucun examen

Votre réponse :


Question N° : 4

Parmi les propositions suivantes, quelles sont celles qui sont exactes concernant la manœuvre ou signe de Lasègue ?

  • A - est un signe recherchant une douleur radiculaire du membre inférieur
  • B - teste les racines L3, L4 et L5
  • C - est très spécifique du conflit discoradiculaire
  • D - rend compte de la grosseur de la hernie discale
  • E - se recherche par l'élévation progressive du membre inférieur

Votre réponse :


Question N° : 5

Quelle prise en charge peut être mise en place ?

  • A - une hospitalisation
  • B - repos allongé toujours sur un plan dur
  • C - traitement de type anti-inflammatoire non stéroïdien per os
  • D - traitement de type antalgique per os
  • E - information au patient quant aux règles posturales

Votre réponse :


Quelques jours plus tard, le patient revient consulter. Les douleurs vont un peu mieux, sans plus.

Question N° : 6

Le scanner lombaire montre :

  • A - une hernie discale L5-S1 gauche
  • B - une lombarthrose
  • C - une hernie discale L4-L5 gauche
  • D - une tumeur vertébrale
  • E - une spondylodiscite L4-L5

Votre réponse :


De plus, le patient présente des épigastralgies, et il a noté depuis 48 heures des selles noires.

Question N° : 7

Quelle est la conduite à tenir ?

  • A - arrêter les anti-inflammatoires non stéroïdiens
  • B - réaliser une fibroscopie gastrique
  • C - réaliser une NFS-plaquettes
  • D - faire une recherche d'Helicobacter pilori
  • E - faire une rectoscopie

Votre réponse :


Après un traitement antiulcéreux adapté, le patient revient vous voir avec des douleurs lombaires et des membres inférieurs persistantes, trois semaines après la première consultation. Il est toujours gêné, et il existe un déficit du releveur du pied depuis 24 heures.

Question N° : 8

Que faites-vous ?

  • A - vous réintroduisez les anti-inflammatoires non stéroïdiens avec un protecteur gastrique
  • B - vous l'adressez en neurochirurgie pour avis
  • C - vous lui prescrivez des séances de rééducation fonctionnelle du rachis cervico-dorso-lombaire en actif
  • D - vous passez d'une antalgie de niveau I à un niveau II
  • E - vous demandez un complément d'examen par un électromyogramme des membres inférieurs

Votre réponse :


Quelques jours plus tard, malgré un traitement médical bien conduit, le patient bénéficie finalement d'une discectomie L4-L5 chirurgicale en urgence du fait d'un déficit avec un syndrome de la queue de cheval. Il est dans un premier temps amélioré, avec notamment régression de la radiculalgie. Cependant, deux semaines après la chirurgie, il présente une aggravation de ses lombalgies. Ces dernières sont permanentes, insomniantes, non irradiées. Il existe une fièvre à 3838,5 °C. La vitesse de sédimentation est de 45 mm à la première heure et la protéine C réactive à 120 mg/L. Une IRM est réalisée (T1 + gadolinium) (fig. 6).


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Fig. 6

Question N° : 9

Quel diagnostic est à évoquer en priorité ?

  • A - spondylarthrite ankylosante
  • B - spondylodiscite chronique
  • C - spondylodiscite post-chirurgicale
  • D - tumeur surinfectée
  • E - récidive herniaire

Votre réponse :


Question N° : 10

Vous constatez sur les images de résonance magnétique nucléaire du rachis lombaire ?

  • A - un hypersignal du disque intervertébral L5
  • B - un hypersignal vertébral en L4 et L5
  • C - un hyposignal du disque intervertébral
  • D - aucune anomalie
  • E - un abcès des parties molles adjacentes au disque L4-L5

Votre réponse :


Question N° : 11

Quels examens paracliniques sont à prescrire ?

  • A - hémocultures
  • B - examen cytobactériologique urinaire
  • C - coproculture
  • D - intradermoréaction à la tuberculine
  • E - aucun

Votre réponse :


Question N° : 12

Quelle est la conduite thérapeutique à tenir ?

  • A - mise en place d'une bi-antibiothérapie adaptée
  • B - suivi du bilan sanguin inflammatoire rapproché
  • C - suivi par imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) à 1 mois
  • D - suivi radiologique standard du rachis lombaire une fois tous les 15 jours pendant 2 mois puis une fois par mois pendant 3 mois
  • E - surveillance de la température

Votre réponse :