Cas clinique n° 18


Madame T., cinquante ans, souffre de lombalgies chroniques survenant en fin de journée. Elle travaille comme gardienne dans un immeuble de cinq étages où elle fait le ménage des parties communes. Les douleurs étaient essentiellement déclenchées par l'hyperextension du rachis ou le port de charges.
Alors qu'elle nettoyait son carrelage, elle a ressenti une violente lombalgie basse, qui l'a obligée à s'allonger. La douleur disparaît au repos mais dès qu'elle se relève la douleur lombaire est très aiguë.
Vous l'examinez le lendemain et retrouvez un syndrome rachidien dissocié, avec surtout une limitation en flexion antérieure du rachis. La douleur disparaît dès qu'elle s'allonge.
Vous suspectez un lumbago.

Question N° : 1

Quel repos conseillez-vous pour traiter son lumbago ?

  • A - repos au lit 24 h/24 h pendant 1 mois
  • B - repos au lit 16 h/24 h pendant 1 mois
  • C - repos au lit 24 h/24 h pendant 7 jours
  • D - repos au lit 16 h/24 h pendant 7 jours
  • E - repos relatif pendant quelques jours

Votre réponse :


La douleur s'intensifie le lendemain. Au moment où elle veut se lever, elle se rend compte que la douleur irradiait dans le membre inférieur droit, à la face postérieure de la cuisse, et, sans avoir mal dans le mollet, elle ressent des sensations de « décharges électriques » et des « picotements » le long du bord externe du pied.
Elle continue à travailler malgré les douleurs mais, quinze jours plus tard, c'est devenu impossible. Elle sent sa jambe « comme paralysée ».
Elle se traite par des antalgiques (aspirine et paracétamol) avec un résultat modeste si bien qu'elle vous consulte au bout de 3 jours.
À l'examen, elle pèse 70 kg pour 1,60 m. Elle ne peut pas faire un pas sur les talons et sur la pointe du pied droit selon elle seulement depuis ce matin.
Des radiographies sont réalisées (fig. 42 et 43).


cas clinique
Fig. 42


cas clinique
Fig. 43

Question N° : 2

Quel est le diagnostic le plus probable ?

  • A - lombosciatique biradiculaire L5 et S1 droite paralysante
  • B - lombosciatique L5 droite paralysante
  • C - lombosciatique L5 droite non déficitaire
  • D - lombosciatique S1 droite paralysante
  • E - lombosciatique S1 droite non déficitaire

Votre réponse :


Question N° : 3

Dans ce cadre, quelle est la Question fondamentale qui manque pour compléter l'interrogatoire à la recherche d'un syndrome de la queue de cheval ?

  • A - horaire de la douleur
  • B - impulsivité à la toux
  • C - troubles sphinctériens
  • D - douleur sacrée
  • E - impression du patient d'avoir une queue

Votre réponse :


Question N° : 4

Quels sont les signes d'examen qui vous orientent vers une origine discale ?

  • A - attitude antalgique
  • B - signe de Lasègue
  • C - signe de la sonnette
  • D - syndrome rachidien dissocié
  • E - syndrome de Lacomme

Votre réponse :


Question N° : 5

Le traitement chirurgical de cette malade doit-il être envisagé en urgence ?

  • A - oui, car en cas de paralysie récente de moins de 48 heures les chances de récupération sont considérées supérieures
  • B - oui, mais c'est une urgence relative et il faut au moins se donner 48 heures d'essai du traitement médical
  • C - non, car en cas de paralysie récente il faut se donner au moins 48 heures de délai pour juger des chances de guérison spontanées
  • D - non, en cas de paralysie récente les chances de récupération ne sont considérées supérieures que dans les 4 premières heures
  • E - non, la chirurgie ne fait jamais mieux que le traitement médical

Votre réponse :


Question N° : 6

Prescrivez-vous des examens complémentaires et si oui lequel ?

  • A - une IRM ou, à défaut, un scanner est indispensable le plus vite possible, dans les six heures
  • B - une TDM ou, à défaut, une IRM est indispensable le plus vite possible, dans les six heures
  • C - une saccoradiculographie ou, à défaut, une IRM est indispensable le plus vite possible, dans les six heures
  • D - un électromyogramme dans les 48 heures
  • E - aucun

Votre réponse :


Six mois plus tard, malgré un geste chirurgical, elle a une forte gêne pour s'habiller et faire sa toilette en raison d'une raideur du rachis à laquelle s'associe une douleur de hanche par coxarthrose.

Question N° : 7

Quels professionnels paramédicaux pourraient lui apporter une amélioration dans sa vie quotidienne ?

  • A - infirmier
  • B - kinésithérapeute
  • C - orthophoniste
  • D - psychomotricien
  • E - ergothérapeute

Votre réponse :


Vous avez prescrit de la kinésithérapie et orienté le patient vers un ergothérapeute.

Question N° : 8

Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes ?

  • A - la kinésithérapie ne sera pas remboursée par la Sécurité sociale car le patient bénéficie de la CMU
  • B - le kinésithérapeute peut choisir librement ses techniques
  • C - vous prescrivez deux à trois séances de kinésithérapie par semaine
  • D - une physiothérapie antalgique est indispensable avant toute séance de kinésithérapie
  • E - le travail d'assouplissement du rachis peut réduire les limitations d'activités de la patiente

Votre réponse :


Les limitations d'activités de cette patiente sont la réduction des capacités à faire sa toilette et à s'habiller.

Question N° : 9

Parmi les propositions suivantes concernant l'ergothérapeute, lesquelles sont exactes ?

  • A - il peut prescrire une canne pour faciliter la marche comme un kinésithérapeute
  • B - les soins ne seront pas pris en charge par la Sécurité sociale
  • C - les orthèses qu'il peut réaliser sont utiles à cette patiente
  • D - une visite à domicile est réalisable par l'ergothérapeute
  • E - l'ergothérapeute agit principalement sur le gain d'autonomie de la patiente

Votre réponse :